- La sénatrice Cynthia Lummis laisse entendre que le décret de Trump sur un fonds souverain américain pourrait signaler des acquisitions de bitcoins par le gouvernement.
- La sénatrice du Wyoming, Cynthia Lummis, qualifie le dernier décret de Trump de » grande affaire » pour le bitcoin. Elle suscite ainsi des spéculations sur les réserves et les investissements américains en BTC.
Le nouveau décret du président Donald Trump établissant un fonds souverain américain a déclenché des discussions sur le rôle de Bitcoin (BTC) dans les finances nationales. Bien que le décret ne mentionne pas les actifs numériques, la sénatrice du Wyoming Cynthia Lummis, une partisane connue du bitcoin, a déclaré qu’il s’agissait d’une « grande affaire » pour le bitcoin. Ses remarques ont alimenté les spéculations selon lesquelles le bitcoin pourrait faire partie du portefeuille d’investissement des États-Unis.
Comme l‘a indiqué le CNF, le décret, signé le 3 février, ordonne aux départements du Trésor et du Commerce de créer un fonds souverain. L’objectif est de « monétiser les actifs du bilan américain ». Le fonds pourrait investir dans les ressources naturelles, les infrastructures et les industries clés. Toutefois, sa structure exacte reste floue. Le soutien de Lummis à l’ordonnance d’urgence a soulevé la question de savoir si Bitcoin pourrait être considéré comme faisant partie de ce fonds.
Lummis qualifie le fonds souverain de Trump de » grande affaire » pour le bitcoin
Peu après l’annonce du décret, le sénateur Lummis a publié un message sur X (anciennement Twitter) pour souligner son importance.
« C’est une grande affaire pour le bitcoin », a-t-elle écrit, suggérant que le fonds souverain s’aligne sur son souhait de longue date de voir les États-Unis détenir le bitcoin en tant qu’actif de réserve.
This is a ₿ig deal. https://t.co/ZShfQcEGwc
— Senator Cynthia Lummis (@SenLummis) February 3, 2025
La sénatrice Cynthia Lummis plaide depuis longtemps en faveur de Bitcoin en tant qu’actif stratégique pour le gouvernement américain, soulignant que sa décentralisation et son offre fixe sont des avantages contre l’inflation.
Elle a même suggéré que le Trésor américain convertisse une partie de ses 8 000 tonnes d’or en bitcoins pour créer une réserve de BTC. Aujourd’hui, avec le nouveau fonds souverain, elle pourrait voir une nouvelle opportunité de faire pression pour que Bitcoin soit inclus dans les actifs détenus par le gouvernement. Ses derniers commentaires font écho à ses déclarations antérieures, dans lesquelles elle exhortait les États-Unis à « détenir le bitcoin dans leur bilan » et à le reconnaître comme une réserve de valeur à long terme.
Le gouvernement américain se prépare-t-il à acheter des bitcoins ?
Si le fonds souverain américain alloue des fonds au bitcoin, il s’agira d’un changement majeur dans sa stratégie d’investissement. Traditionnellement, les fonds souverains détiennent des obligations, des actions, de l’or et de l’immobilier. Ces actifs offrent une stabilité et des rendements à long terme. L’ajout du bitcoin, un actif numérique volatil, serait sans précédent.
Le bitcoin offre des avantages uniques en tant qu’actif souverain. Son stock fixe de 21 millions de pièces le rend résistant à l’inflation, contrairement aux monnaies fiduciaires. Il fonctionne également sur un réseau décentralisé, ce qui réduit les risques géopolitiques. Malgré sa volatilité, le bitcoin a constamment surpassé les actifs traditionnels au cours de la dernière décennie.
Le Salvador a déjà intégré le bitcoin dans ses réserves nationales. Bien que beaucoup plus petite que celle des États-Unis, l’expérience du Salvador montre que les gouvernements peuvent intégrer Bitcoin dans leurs stratégies financières. Si les États-Unis suivent cet exemple, ne serait-ce que partiellement, l’adoption de Bitcoin dans le monde pourrait s’en trouver considérablement stimulée.
L’administration pro-crypto de Trump renforce la spéculation
Le point de vue du président Trump sur les crypto-monnaies a évolué au fil du temps. Autrefois sceptique, il se présente aujourd’hui comme un leader pro-crypto. Son administration soutient l’exploitation minière du bitcoin, s’oppose à une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) et vise à créer des réglementations claires en matière de crypto-monnaie. Comme le CNF l’a rapporté plus tôt le 23 janvier, le président Trump a émis un ordre exécutif pour former un groupe de travail sur la crypto et pour interdire la CBDC. Et ce, bien qu’il reste à voir si cet ordre pourrait rencontrer des obstacles juridiques.
David Sacks, récemment nommé « tsar de la cryptographie » par l’administration, est une figure clé de la stratégie de Trump en matière de cryptographie. Sacks supervisera les efforts de réglementation et aidera les États-Unis à maintenir leur compétitivité dans l’espace blockchain.
La sénatrice Lummis a fait l’éloge de la nomination de M. Sacks en déclarant : « Avec David Sacks à la tête de l’administration, celle-ci sera la plus favorable aux actifs numériques jamais mise en place. » Elle a également souligné son engagement à travailler avec lui sur une législation complète sur les actifs numériques et sur une réserve nationale de bitcoins.
Avec le fonds souverain en cours de développement, la combinaison d’une administration favorable au bitcoin, de leaders financiers clés qui soutiennent le BTC et du plaidoyer de Lummis augmente les chances que le bitcoin soit pris en compte.
Réaction du marché du bitcoin et implications mondiales
Le bitcoin et d’autres crypto-monnaies ont bondi suite à la décision de Trump de retarder les nouveaux droits de douane sur le Canada et le Mexique. Cette décision, associée à une activité d’achat, a fait grimper le prix du bitcoin de 5,6 %, à 99 327,5 dollars. Lundi soir, le BTC a dépassé les 100 000 dollars.
Mais l’incertitude demeure, car le bitcoin attend toujours que certains décrets fassent l’objet de contestations judiciaires. Depuis le 20 janvier, Trump a signé de nombreux décrets, et certains ont été immédiatement attaqués en justice.
Toute initiative visant à acheter des bitcoins par le biais d’un décret déclencherait probablement des luttes politiques et réglementaires similaires au Congrès. Cependant, la conversation sur le bitcoin dans le système financier américain continue de prendre de l’ampleur.