- Le Pakistan explore le minage de bitcoins pour réduire l’excédent d’électricité et soutenir un réseau électrique en difficulté.
- Des tarifs d’électricité spéciaux sont envisagés pour attirer les opérateurs mondiaux de minage de crypto-monnaie.
Le gouvernement pakistanais envisage une idée plutôt inhabituelle. Il veut ouvrir la porte aux mineurs de bitcoins pour les aider à absorber l’excédent d’électricité qui pèse sur le système énergétique du pays, selon The Miner Mag. Non pas parce qu’ils sont soudainement devenus des adeptes de la cryptographie, mais parce qu’il est urgent d’alléger le fardeau financier qui pèse sur le secteur de l’énergie.
Le ministère de l’Énergie discute actuellement avec diverses parties prenantes. Ensemble, ils veulent concevoir des tarifs d’électricité spéciaux, destinés en particulier aux secteurs émergents tels que l’exploitation minière des cryptomonnaies.
Dans de nombreuses régions du Pakistan, l’électricité est en fait surabondante en raison de la sous-utilisation des centrales électriques. C’est comme si vous aviez un puits dans votre jardin, mais que vous laissiez l’eau couler sans la capter : quel gâchis, n’est-ce pas ? Eh bien, le minage de bitcoins pourrait être un moyen intelligent de « récupérer » ce surplus d’électricité.
Le coût de l’électricité pourrait pousser les mineurs de bitcoins à s’installer au Pakistan
Dans le monde du minage de bitcoins, l’électricité est plus qu’une simple nécessité technique. C’est un facteur majeur qui détermine si une opération est rentable ou non. Les coûts d’électricité peuvent absorber plus de 60 % des revenus d’un mineur. Par conséquent, si le Pakistan peut proposer des tarifs spéciaux attractifs, il est possible que le pays devienne un nouveau refuge pour les opérateurs miniers mondiaux.
Cependant, les défis à relever ne sont pas minces. La stabilisation de l’approvisionnement en électricité doit rester une priorité. Il ne serait pas drôle que les ménages deviennent des victimes pour le bien des machines minières. D’un autre côté, si ce système tarifaire est réellement conçu avec soin, les résultats pourraient être équivalents à la transformation de déchets en or numérique.
Le passage à la crypto-monnaie au Pakistan commence par des règles plus claires
Il est intéressant de noter que la position du gouvernement pakistanais sur les crypto-monnaies a radicalement changé. Le pays a créé le Pakistan Crypto Council (PCC), qui, selon CNF, a été fondé en réponse aux recommandations du FMI. Son objectif est non seulement de réglementer, mais aussi d’encourager la croissance de l’industrie de la blockchain de manière responsable.
La PCC est conçue pour formuler des réglementations claires, renforcer la stabilité financière et ouvrir la voie à la collaboration avec les entreprises de blockchain. Cela signifie que non seulement l’exploitation minière est dans le collimateur, mais que l’ensemble de l’écosystème crypto est conçu pour se développer au Pakistan.
Faire le lien entre le surplus d’énergie et le potentiel des cryptomonnaies
Le Pakistan est en effet assis entre deux chaises. D’une part, il est indispensable d’améliorer le secteur de l’énergie, qui souffre souvent de pertes dues à une offre non absorbée. D’autre part, l’espace cryptographique recèle un grand potentiel qui n’a pas encore été exploité. La combinaison des deux pourrait constituer une nouvelle recette, même si elle doit encore être présentée avec précaution.
Il y a quelques jours, le gouvernement a également prévu de préparer un cadre juridique pour le commerce des crypto-monnaies. L’objectif est clair : attirer les investissements internationaux. C’est un signal fort que le Pakistan ne ferme plus les yeux sur les actifs numériques. Alors qu’il considérait initialement les crypto-monnaies avec méfiance, il s’oriente maintenant lentement vers une direction plus ouverte, bien sûr, toujours avec une supervision.
En retard dans le jeu, mais prêt à jouer gros
Bien que cette idée semble intéressante, elle n’est pas sans risque. Le minage de bitcoins peut en effet être une solution à l’excès d’électricité, mais sa consommation d’énergie reste élevée. Cela signifie que s’il n’est pas correctement encadré, il pourrait en fait ajouter de nouveaux problèmes, en particulier dans les régions qui ont déjà des difficultés avec l’électricité.
Mais qui sait ? Peut-être s’agit-il du début d’une nouvelle histoire où un pays qui a été considéré comme un « adopteur tardif » devient en fait un acteur important dans l’espace numérique. Comme quelqu’un qui réalise enfin que son réfrigérateur vide peut être rempli avec sa propre nourriture, le Pakistan commence à voir le potentiel de ses ressources auparavant ignorées.