- La décision prise par l’Allemagne en 2024 de liquider ses 50 000 bitcoins pourrait servir de mise en garde pour le Royaume-Uni, alors que des géants comme les États-Unis envisagent de constituer des réserves de bitcoins.
- L’effondrement potentiel du BTC au Royaume-Uni pourrait creuser le retard de ce pays dans l’adoption des crypto-monnaies en tant qu’actifs économiques.
Le géant de la comptabilité RSM a récemment indiqué que le Royaume-Uni pourrait vendre ses bitcoins afin de régler ses dettes et d’améliorer sa situation économique. Selon les données de la plateforme d’analyse de la blockchain Arkham Intelligence, le gouvernement britannique détient actuellement un total de 6,27 milliards de dollars en bitcoins. Cet argent a été saisi principalement auprès du blanchisseur d’argent condamné Jian Wen.
Certains procureurs ont déclaré que Wen avait converti les bitcoins en espèces ou en biens. Toutefois, sa défense a fait valoir que quelqu’un d’autre avait orchestré cette opération. Dans un contexte de tensions budgétaires au Royaume-Uni, des initiés auraient fait une suggestion à Rachel Reeves, chancelière de l’Échiquier. On lui a proposer de consulter des experts pour optimiser la vente des BTC et maximiser les gains des contribuables, selon le Daily Mail. S’exprimant sur ces développements, Chris Etherington, associé du cabinet comptable RSM, a déclaré : « Il y a de bonnes raisons de vendre les BTC :
Il y a de bonnes raisons de vendre le bitcoin tout de suite. La monnaie est trop volatile, trop spéculative. Rachel Reeves se penchera sur la question en raison des pressions politiques qu’elle subit dans l’attente des prévisions de l’Office for Budget Responsibility (Office pour la responsabilité budgétaire). L’Allemagne a encaissé l’an dernier. Ne nous voilons pas la face, c’est une carte de sortie de prison pour elle.
Le Royaume-Uni va-t-il commettre la même erreur que l’Allemagne avec le bitcoin ?
L’année dernière, aux alentours de juillet 2024, l’Allemagne a vendu en très peu de temps ses 50 000 bitcoins, qui avaient été saisis par l’Office fédéral de la police criminelle du pays en 2013, comme nous l’avons indiqué précédemment. La vente de BTC par l’Allemagne a déclenché une forte volatilité des prix, provoquant des secousses sur le marché des crypto-monnaies. Cependant, cette décision de l’Allemagne pourrait coûter cher au pays, car d’autres grands acteurs comme les États-Unis envisagent de constituer des réserves de bitcoins sous l’administration Trump nouvellement élue.
En outre, comme nous l’avons souligné dans notre précédent article, les difficultés du marché britannique poussent en fait de plus en plus d’Européens à se rapprocher de la crypto-monnaie. Ainsi, vendre ses BTC à ce stade pourrait être une erreur dont le Royaume-Uni pourrait se repentir ultérieurement. Alors que les États-Unis se préparent à augmenter leurs réserves de bitcoins et à réduire leur dette de moitié au cours des dix ou vingt prochaines années, les législateurs britanniques font le contraire.
Au moins 15 États américains s’apprêtent à légiférer en faveur d’une « réserve stratégique de bitcoins », signalant ainsi un changement de politique important. L’Arizona est à l’avant-garde, proposant d’incorporer le bitcoin dans les fonds de pension publics afin d’améliorer la diversification et de gérer les risques, selon notre récente analyse.
D’autre part, le directeur de la Banque nationale tchèque a également proposé d’allouer 5 % de ses réserves de 140 milliards d’euros au BTC dans le cadre de sa stratégie de diversification, comme nous l‘avons souligné dans notre article précédent.