- Le Massachusetts prévoit d’investir 900 millions de dollars de fonds publics dans le bitcoin et pourrait les prêter pour en tirer un bénéfice supplémentaire.
- D’autres États américains suivent l’exemple du Wyoming et intègrent Bitcoin dans leurs stratégies financières.
Une nouvelle proposition législative au Massachusetts signale un changement potentiel dans la manière dont les États américains abordent la gestion des actifs numériques. Le sénateur républicain Peter Durant, du comté de Worcester, a déposé un projet de loi visant à créer la « réserve stratégique de bitcoins du Commonwealth« . Cette accusation constitue une initiative sans précédent pour cet État traditionnellement démocrate.
Le projet de loi permettrait de dépenser jusqu’à 10 % du fonds de stabilisation de 9 milliards de dollars de l’État pour acheter des bitcoins et d’autres crypto-monnaies. Selon le plan, le trésor de l’État aurait le pouvoir d’investir dans ces actifs avec des dépositaires autorisés ou des produits négociés en bourse (ETP).
Innovation financière et gestion des risques dans le Massachusetts
Le projet de loi comprend des dispositions spécifiques visant à protéger les obligations financières existantes. Il stipule que seuls les fonds non dépensés, non engagés ou non grevés peuvent être utilisés pour des investissements en crypto-monnaies. Cette approche est proposée pour trouver un juste milieu entre l’invention et la prudence, car la réserve n’est pas destinée à remplacer les moyens d’investissement conventionnels.
L’un des points innovants de la proposition est qu’elle permet au Trésor public d’emprunter des bitcoins et d’autres actifs numériques contrôlés qui génèrent des revenus supplémentaires pour le Trésor public. Cette disposition peut montrer comment les États peuvent potentiellement utiliser les avoirs en crypto-monnaies au-delà de la simple réserve de valeur.
L’initiative du Massachusetts n’est qu’une des nombreuses initiatives prises par les États américains pour promouvoir l’utilisation des crypto-monnaies. L’un des États qui a soutenu cette idée est le Wyoming, avec le projet de loi 0201 visant à utiliser jusqu’à 3 % des fonds éligibles de l’État pour le bitcoin. Depuis 2018, la juridiction a adopté de nombreuses lois favorables à la blockchain et est devenue l’une des plus permissives à l’égard des crypto-monnaies.
Tendance croissante de l’adoption des crypto-monnaies par les États
Le Texas et la Pennsylvanie ont également commencé à expérimenter des stratégies de réserve similaires, ce qui signifie que les gouvernements des États commencent à changer d’attitude à l’égard des actifs numériques. Ce mouvement traverse les régions géopolitiques. Selon notre précédent rapport, des pays comme Hong Kong et l’Allemagne envisagent la possibilité de détenir des crypto-monnaies.
Le secteur privé reste optimiste quant à l’adoption du bitcoin et d’autres crypto-monnaies par les utilisateurs. MicroStrategy, l’un des plus grands acheteurs institutionnels, a l‘intention d’acheter davantage de bitcoins, le capital social de classe A de l’entreprise atteignant 10,3 milliards de dollars.
La proposition faite au Massachusetts pourrait être un signal alarmant pour déterminer l’évolution future du niveau de gestion financière de l’État. Utilisé à des fins d’investissement, l’État créerait un nouveau modèle de gestion des fonds dans l’environnement numérique qui progresse rapidement.
Ce projet de loi intervient alors que d’autres banquiers centraux ont signalé une adoption accrue des actifs numériques dans les systèmes financiers existants. C’est un élément important pour l’évaluation d’initiatives similaires dans d’autres États, car la décision concernant la proposition du Massachusetts pourrait influencer l’utilisation future des crypto-monnaies dans d’autres régions.
Cette avancée législative suggère que les autorités pourraient progressivement commencer à percevoir les crypto-monnaies comme ayant le potentiel de contribuer aux finances publiques. Malgré les obstacles à la réglementation et à la mise en œuvre, la proposition montre comment les gouvernements des États s’adaptent à l’évolution de l’environnement financier.