- Ulbricht a souligné le soutien passé de Ver, défenseur du bitcoin, en déclarant : « Personne ne devrait passer le reste de sa vie en prison à cause des impôts ».
- Roger Ver, arrêté en Espagne en 2024 à la demande du Ministère de la Justice des États-Unis, est accusé de délits fiscaux. Notamment, il est accusé d’avoir éludé 48 millions de dollars d’arriérés d’impôts liés à ses avoirs en bitcoins et à des sociétés basées aux États-Unis.
Ross Ulbricht, le fondateur de Silk Road qui vient d’être gracié, a pris la parole pour soutenir Roger Ver, l’un des premiers partisans de Bitcoin, qui a lui-même des ennuis judiciaires aux États-Unis ces jours-ci. Ulbricht a utilisé X pour lancer un appel à la liberté de Ver, en déclarant : « Roger Ver était là pour moi quand j’étais au plus bas et que j’avais besoin d’aide. Maintenant, Roger a besoin de notre aide. » Il a ajouté : « Personne ne devrait passer le reste de sa vie en prison pour des impôts ».
Détails sur l’affaire Roger Ver
Roger Ver, également connu sous le nom de « Bitcoin Jesus », a été arrêté en Espagne en avril 2024 à la demande du ministère américain de la Justice. Ce dernier l’a accusé de divers délits fiscaux, notamment de fraude postale, d’évasion fiscale et de présentation de fausses déclarations de revenus. Les procureurs affirment que Ver a sous-estimé la valeur de ses avoirs en bitcoins lorsqu’il a rempli sa « taxe de sortie » en 2014, avant de renoncer à sa citoyenneté américaine. Les autorités affirment qu’il doit environ 48 millions de dollars d’arriérés d’impôts.
L’affaire Ver repose sur des accusations selon lesquelles il aurait notamment sous-déclaré la vente de dizaines de milliers de bitcoins en 2017. Le ministère de la Justice affirme que ces bitcoins ont été attribués à ses sociétés basées aux États-Unis, MemoryDealers et Agilestar. Même après avoir renoncé à sa citoyenneté américaine, les procureurs américains affirment que Ver était néanmoins obligé de déclarer et de payer des impôts sur les dividendes de ces sociétés. Le bureau du procureur du district central de Californie a déclaré précédemment que M. Ver n’avait pas évalué correctement ces sociétés et leurs actifs lors de la préparation de son impôt de sortie.
M. Ver a été libéré contre une caution de 150 000 euros (environ 157 000 dollars) après son arrestation en Espagne, mais il est assigné à résidence dans l’attente d’une décision d’extradition. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 109 ans de prison. Les avocats de Roger Ver, représentés par les cabinets Steptoe LLP et Kimura London & White, ont entrepris une action juridique importante. Ils ont déposé une requête pour faire rejeter la poursuite judiciaire.
Actions en justice antérieures contre Ver
Ce n’est pas le premier conflit juridique de Ver. En 2002, il a été condamné à dix mois de prison fédérale pour avoir vendu et stocké des feux d’artifice de manière non autorisée et sans permis. Après sa libération, il a résidé au Japon, puis a obtenu la nationalité de Saint-Kitts-et-Nevis en 2014.