- Le patron de Ripple, Brad Garlinghouse, n’est pas d’accord avec la création d’une réserve américaine d’actifs numériques composée uniquement de bitcoins. Il affirme que cette réserve devrait représenter l’ensemble du secteur.
- Cependant, la remarque de Garlinghouse a été massivement critiquée par certains acteurs clés du secteur, dont Pierre Rochard et Michael Goldstein.
Dans un article précédent, nous avons discuté de l’éventuelle création d’une réserve stratégique de bitcoins aux États-Unis et de ses implications pour le secteur. Selon cet article, de nombreux experts, dont le PDG de 10X Research, Markus Thielen, ont noté que cette initiative permettrait de diversifier considérablement les portefeuilles et de réduire la dépendance à l’égard des actifs traditionnels. De son côté, le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, estime que l’inclusion des actifs pourrait être reconsidérée.
L’avis de Garlinghouse sur la réserve stratégique de bitcoins
Dans sa dernière remarque sur l’initiative, Garlinghouse a souligné que l’industrie cryptographique a toujours prospéré grâce à un objectif commun, et qu’il est donc important de travailler dans l’unité plutôt que de « s’entre-déchirer ».
Quelques réflexions sur le maximalisme… laissez-moi le dire aussi clairement que possible – l’industrie de la cryptographie a une réelle chance, ici et maintenant, d’atteindre les nombreux objectifs que nous avons en commun SI nous travaillons ensemble au lieu de nous démolir les uns les autres. Il ne s’agit pas, et il ne s’agira jamais, d’un jeu à somme nulle.
Expliquant plus en détail, le patron de Ripple a rejeté les rumeurs de propagande Bitcoin largement répandues et a révélé ses investissements dans de multiples cryptomonnaies, y compris XRP, Bitcoin, Ethereum (ETH), etc.
En outre, il estime que la dispensation actuelle de l’industrie est l’ère multichaîne. Il a également souligné son plaidoyer à long terme pour des règles du jeu équitables plutôt que la campagne « un jeton contre un autre ». Dans ce cas, il suggère que la réserve d’actifs numériques du gouvernement soit une représentation de l’industrie plutôt qu’un jeton.
Si une réserve gouvernementale d’actifs numériques est créée, je pense qu’elle devrait être représentative de l’industrie, et non d’un seul jeton (qu’il s’agisse de BTC, de XRP ou de quoi que ce soit d’autre). Le maximalisme reste l’ennemi du progrès cryptographique, et je suis très heureux de voir que de moins en moins de personnes adhèrent à cette pensée dépassée et mal informée.
Réactions à la proposition de réserve multi-actifs
L’article de Garlinghouse a suscité des réactions mitigées de la part de la communauté cryptographique, car Pierre Rochard, acteur clé de l’industrie, a lancé une attaque virulente contre le jeton natif de Ripple, le XRP. Selon Pierre Rochard, le XRP ne résout aucun problème réel, forçant les banques à ignorer son utilisation malgré « une décennie de supplications et d’efforts ». Il a également qualifié Ripple d’entreprise en faillite qui supplie constamment le gouvernement de la renflouer.
Le président du Satoshi Nakamoto Institute, Michael Goldstein, est une autre personne qui a répondu à la suggestion de M. Garlinghouse avec beaucoup d’agressivité. Selon lui, le patron de Ripple semble trahi par ses actions, car il a dépensé des millions dans des campagnes de propagande pour « détruire Bitcoin et le minage de Bitcoin ».

Les chances de création d’une réserve stratégique de bitcoins aux États-Unis ont récemment augmenté après que la commission bancaire dirigée par le sénateur républicain Tim Scott a annoncé la création de la toute première sous-commission axée sur les crypto-monnaies. Comme indiqué dans notre précédente discussion, la sénatrice Cynthia Lummis a été approuvée pour présider le sous-comité.
Parallèlement, la plateforme de prédiction populaire Polymarket a indiqué que les chances que le président américain Donald Trump crée une réserve stratégique de bitcoins au cours de ses 100 premiers jours au pouvoir sont de seulement 18 %.

Ce chiffre est en baisse de 42 % par rapport à l’année précédente, comme nous l’avons indiqué dans notre précédent article.