- La SEC thaïlandaise dépose une plainte pénale contre OKX pour avoir exploité une bourse de cryptomonnaies sans licence appropriée.
- La plainte vise neuf personnes qui auraient fait la promotion d’OKX par l’intermédiaire de diverses plateformes en ligne.
La Thaïlande est confrontée à une situation unique dans son voyage vers l’ère numérique. Alors que le gouvernement promeut activement l’innovation basée sur la blockchain, ses autorités financières ont affaire à l’un des plus grands noms de l’industrie cryptographique.
La Securities and Exchange Commission of Thailand (SEC) a officiellement déposé une plainte pénale contre Aux Cayes FinTech Co. Ltd, l’opérateur de la plateforme d’échange d’actifs numériques OKX, pour exploitation de services sans licence officielle. L’affaire concerne non seulement l’entreprise, mais aussi neuf personnes qui auraient contribué à promouvoir le service dans le pays.
🔥BREAKING: Thai SEC Files Criminal Complaint Against OKX for Unlicensed Operations. pic.twitter.com/IGIkipoJrL
— Pushpendra Singh Digital (@PushpendraTech) March 29, 2025
Par l’intermédiaire de son site web et de multiples canaux de médias sociaux, notamment Telegram, X et Line OpenChat, OKX sert activement les utilisateurs thaïlandais depuis le 15 octobre 2021.
En outre, elle prélève 0,1 % de chaque transaction à titre de frais de transaction. Bien que cela semble être une opération commerciale normale, les régulateurs thaïlandais estiment que cela va à l’encontre du Digital Asset Business Act, qui est en vigueur depuis 2018.
Le dépôt de cette plainte a été immédiatement suivi par le transfert de l’affaire à la Division des crimes économiques (ECD). Les autorités locales ont souligné que la facilitation des échanges d’actifs numériques non autorisés, quelle que soit la popularité ou la taille de la plateforme, est illégale.
La Thaïlande trouve un équilibre entre la réglementation et ses ambitions numériques.
D’autre part, cette mesure décisive intervient dans le cadre des efforts déployés par la Thaïlande pour renforcer sa position en tant que leader de l’économie numérique en Asie du Sud-Est. Le CNF a précédemment rapporté que la TIDC thaïlandaise a nommé deux personnalités clés, Tekin Salimi et Rushi Manche, en tant que conseillers stratégiques. Tous deux sont censés apporter une expertise en matière de blockchain susceptible de renforcer l’attrait de la Thaïlande pour les investisseurs mondiaux.
Par ailleurs, le gouvernement a récemment révisé les réglementations relatives aux crypto-monnaies. L’objectif n’est pas seulement la réglementation, mais plutôt de soutenir le marché des échanges de carbone. En vertu de la nouvelle réglementation, la technologie blockchain peut désormais être utilisée pour tokeniser les crédits carbone, les permis carbone et même les certificats d’énergie renouvelable.
Cela implique que le processus peut être rendu plus transparent et plus efficace plutôt que de dépendre de mécanismes désuets, alambiqués et lents.
Imaginez que vous essayez d’acheter et de vendre des crédits carbone comme vous le feriez pour une antiquité, mais que tout se passe dans un marché traditionnel étroit et poussiéreux. Avec cette nouvelle approche, la Thaïlande tente de faire évoluer ce marché vers un écosystème numérique propre, rapide et ouvert à un plus grand nombre d’acteurs.
L’innovation à l’épreuve de la réglementation
Cependant, cette étape progressive s’accompagne également de défis. Tout comme l’ouverture d’une nouvelle route à péage, il y aura toujours des conducteurs qui ne comprendront pas les panneaux. L’affaire OKX pourrait illustrer le fait que le progrès numérique et la sécurité juridique doivent aller de pair.
Par ailleurs, la Thaïlande a également lancé un essai intéressant le 10 janvier 2025 : l’utilisation d’actifs numériques comme moyen de paiement à Phuket. Il s’agit de permettre aux touristes étrangers d’utiliser plus facilement les crypto-monnaies pour payer les produits de première nécessité pendant leurs vacances. Ce projet est une sorte de laboratoire vivant qui permet à la Thaïlande de voir si les actifs numériques peuvent réellement s’intégrer à l’économie touristique qui est le pilier du pays de l’éléphant blanc.