- Binance pourrait être confrontée à de nouveaux obstacles juridiques, la Cour suprême des États-Unis ayant confirmé ses chances d’être accusée de violations des lois sur les valeurs mobilières.
- Malgré ces obstacles juridiques, Binance a continué à servir les particuliers et à se développer.
Binance, la plus grande bourse de crypto-monnaies au monde en termes de volume d’échanges, a récemment reçu une décision de la Cour suprême des États-Unis. La Cour a confirmé que Binance est soumise à la législation américaine sur les valeurs mobilières, même si le siège physique de la bourse ne se trouve pas aux États-Unis.
L’obstacle judiciaire de Binance
L’affaire est centrée sur le fait que Binance offre ses services à des clients américains, sans disposer officiellement d’un bureau aux États-Unis.
L’affaire Binance a commencé lorsque des investisseurs ont accusé la bourse de vendre des titres non enregistrés sans enregistrement approprié, en violation de la loi sur les valeurs mobilières de 1933 (Securities Act of 1933). Les plaignants ont fait valoir qu’ils avaient perdu des fonds en achetant des jetons illégaux vendus sur Binance.
Contestant ces allégations, Binance a affirmé qu’elle n’était pas obligée de se conformer aux lois américaines puisqu’elle n’avait pas de présence physique dans le pays. Toutefois, un tribunal de district américain a statué en mars 2024 que Binance devait se conformer aux lois américaines sur les valeurs mobilières. Le tribunal a souligné que, bien que Binance n’ait pas de bureau physique aux États-Unis, elle traitait les transactions par l’intermédiaire de serveurs basés dans ce pays.
L’équipe juridique de Binance a fait valoir que les progrès technologiques permettaient aux investisseurs d’accéder aux marchés financiers mondiaux. Par conséquent, elle a soutenu que les lois américaines sur les valeurs mobilières ne devraient pas s’appliquer à la bourse.
Le dernier arrêt de la Cour suprême ouvre désormais la voie à la poursuite de l’affaire en vertu des lois américaines sur les valeurs mobilières. Il est important de noter que ce procès n’est que l’un des nombreux procès auxquels Binance est actuellement confrontée aux États-Unis.
La Securities and Exchange Commission (SEC) a déposé une plainte contre Binance et son fondateur, Changpeng Zhao, en juin 2023. Comme nous l’avons indiqué dans notre précédent article, la SEC a retenu treize chefs d’accusation contre Binance et Zhao. Les accusations portent sur la gestion de courtiers, d’agences de compensation, d’échanges non réglementés et sur la fourniture illégale de services à des clients américains.
Les problèmes juridiques de Binance se sont aggravés en novembre 2023 lorsque Zhao a plaidé coupable d’avoir enfreint le Bank Secrecy Act (BSA). Le régulateur a accusé Binance de ne pas avoir mis en œuvre un programme solide de lutte contre le blanchiment d’argent.
Par la suite, Binance a accepté de payer 4,3 milliards de dollars au ministère américain de la Justice pour des violations liées au blanchiment d’argent, selon une mise à jour de laFCEN .
Binance n’abandonne pas
Malgré ses batailles juridiques en cours, Binance continue à aller de l’avant. Comme nous l’avons mentionné dans notre précédent article, Richard Teng, PDG de Binance, a dévoilé les plans de la bourse pour accueillir 1 milliard d’utilisateurs.
Le PDG a insisté sur le fait que cette vision rapprochera l’industrie de la généralisation des crypto-monnaies. Il a donc appelé les acteurs du secteur à unir leurs forces pour mener à bien cette mission.
Binance a consolidé sa position de leader du secteur grâce à plusieurs réalisations. Le volume cumulé des transactions sur la bourse a dépassé les 100 000 milliards de dollars, tandis que les actifs en dépôt des utilisateurs s’élèvent à plus de 160 milliards de dollars.
En outre, Binance a récemment annoncé l’expansion des échanges de memecoins sur sa plateforme. Comme CNF l’a mentionné précédemment, la bourse Peer-to-Peer (P2P) de Binance a officiellement annoncé de nouvelles paires d’échange pour DOGE, SHIB et PEPE dans la région africaine.