- La Banque du Canada a mis fin à son plan septennal de développement d’une monnaie numérique et se concentre désormais sur les tendances plus générales en matière de paiement.
- La banque centrale se concentre sur la modernisation des systèmes de paiement tout en surveillant l’évolution des monnaies numériques à l’échelle mondiale.
Après sept années de recherches et d’analyses approfondies, la Banque du Canada a décidé de mettre un terme à ses ambitions de créer une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Cette décision capitale indique que la banque ne cherchera plus à créer un Loonie numérique, du moins dans un avenir proche.
La décision indique un changement dans les priorités de la Banque, qui se concentrera désormais sur le suivi des tendances plus larges du système de paiement et sur la résolution des problèmes de paiement nationaux et internationaux.
Malgré l’arrêt des projets de la CBDC, les recherches effectuées au cours de ces années restent pertinentes et pourraient servir de base si un intérêt pour une monnaie numérique se manifeste à l’avenir.
#BREAKING: The Bank of Canada has announced that it will be DROPPING its plan to create a BoC-regulated digital currency after years of consideration. pic.twitter.com/GB3oBQYAHx
— Canada Proud (@WeAreCanProud) September 20, 2024
Le Canada donne la priorité à l’infrastructure de paiement plutôt qu’à la monnaie numérique
L’une des principales raisons de cette décision est que la Banque du Canada a choisi de se concentrer sur les questions plus importantes liées aux paiements. En particulier, la banque est sur le point d’assumer des obligations supplémentaires en vertu de la loi sur les activités de paiement de détail. Ce qui souligne l’importance de donner la priorité à l’infrastructure de paiement du pays.
Dans ses récents efforts, la Banque du Canada espère s’attaquer à de nouveaux problèmes dans le secteur des paiements et s’assurer qu’elle peut réagir à l’évolution des tendances. Par conséquent, la banque centrale reste vigilante quant à l’évolution des monnaies numériques à l’échelle mondiale et suivra de près l’évolution de la zone des monnaies numériques dans le monde.
Il est intéressant de noter que la Banque du Canada participe toujours activement au projet de paiement ferroviaire en temps réel (RTR) de Paiements Canada, même si elle a quitté la CBDC .
Ce système promet d’améliorer la rapidité et l’efficacité des paiements de détail dans tout le pays, ce qui pourrait profiter à plus de 100 membres de Paiements Canada, dont la Banque du Canada.
Le projet RTR est une étape importante dans la modernisation de l’infrastructure de paiement du pays, et il pourrait constituer une alternative efficace à la CBDC en offrant aux Canadiens davantage d’alternatives et de capacités de paiement.
Alors que la Banque du Canada a adopté une approche plus prudente à l’égard des CBDC, d’autres régions font des efforts audacieux pour définir leur position sur les monnaies numériques. Par exemple, comme nous l’avons signalé précédemment, la Louisiane a adopté la loi HB 488, qui vise à défendre les droits de Bitcoin tout en interdisant préciser la mise en œuvre de la CBDC.
Cette action juridique s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à encourager l’investissement et la croissance économique par le biais de l’exploitation minière de Bitcoin. L’approche de la Louisiane montre une position divergente à l’égard des actifs numériques, préconisant les crypto-monnaies décentralisées plutôt que les monnaies numériques contrôlées par l’État.
Parallèlement, à l’échelle mondiale, plusieurs banques centrales continuent d’expérimenter des solutions de CBDC. Un exemple significatif est l’engagement de la banque centrale suédoise avec les plateformes blockchain Algorand et Hedera, qui ont été examinées pour de futures applications CBDC de détail, selon le CNF.