- Fidelity Investments, le géant des fonds de 5 000 milliards de dollars, est en train de tester son propre stablecoin ancré dans le dollar américain. Ce stableoin sera géré par la division des actifs numériques de Fidelity.
- Fidelity se positionne ainsi comme un concurrent direct des fournisseurs de stablecoins établis tels que Tether, Circle et Ripple. Ce qui lui permet d’étendre sa présence sur le marché croissant des crypto-monnaies.
Fidelity Investments, un gestionnaire d’actifs de premier plan qui gère environ 5 000 milliards de dollars d’actifs, s’apprête à lancer son propre stablecoin indexé sur le dollar américain. Fidelity se positionne ainsi comme un concurrent direct des émetteurs de stablecoins établis tels que Tether (USDT), Ripple (RLUSD) et Circle.
Selon un rapport du Financial Times, le stablecoin de Fidelity fonctionnera comme un équivalent en espèces sur les marchés des cryptomonnaies et sera géré par sa division des actifs numériques.
La société n’a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet. Cet effort s’aligne sur la stratégie de Fidelity qui consiste à se développer dans les produits financiers tokenisés. Il va aussi développer un fonds monétaire américain numérique qui concurrencera les géants de l’industrie tels que BlackRock et Franklin Templeton.
Croissance du marché des stablecoins
Le marché des stablecoins a connu une expansion significative. Les projections estiment que sa valeur pourrait atteindre 2 800 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Et ce après qu’il atteint un record historique de 226 milliards de dollars au début du mois de mars. L’USDT reste l’acteur dominant, avec 63 % du marché et une capitalisation boursière de 144 milliards de dollars. Tandis que l’USD Coin (USDC) occupe la deuxième place avec 60 milliards de dollars. Parallèlement, le RLUSD de Ripple gagne du terrain après avoir été lancé en décembre 2024, avec une capitalisation boursière approchant les 200 milliards de dollars.
Pour situer le contexte, les Stablecoins fournissent aux utilisateurs de la liquidité et des capacités transactionnelles transparentes pour l’échange d’actifs numériques. En outre, ils apparaissent comme une solution privilégiée pour les envois de fonds transfrontaliers, permettant des transferts d’argent internationaux plus rapides et plus rentables.
L’entrée de Fidelity sur le marché des stablecoins reflète une tendance plus large des institutions financières traditionnelles à adopter les actifs numériques et la tokenisation. Au-delà de Fidelity, nous avons précédemment mentionné dans notre rapport que la World Liberty Financial soutenue par Trump va annoncer le lancement d’un stablecoin de 1 USD. Il va fonctionner initialement sur Ethereum et BNB Chain avant de s’étendre à d’autres réseaux pour une meilleure interopérabilité DeFi. BitGo a été désigné comme son fournisseur de garde pour assurer une gestion sécurisée des actifs.
Entre-temps, Custodia et Vantage Bank ont développé avec succès Avit, le premier stablecoin en dollars émis par une banque aux États-Unis, un projet en cours de développement depuis 2020. La décision de Fidelity intervient également alors que le paysage réglementaire américain La réglementation, qui avait été renforcée suite à l’investiture du président Donald Trump, s’oriente vers une position plus favorable aux crypto-monnaies de la part des régulateurs.
La loi Guiding and Establishing National Innovation for US Stablecoins (GENIUS) devrait être introduite dans les deux prochains mois. Afin, d’établir des directives de collatéralisation et de faire respecter les lois anti-blanchiment d’argent (AML). Dans ce cadre, les régulateurs fédéraux et étatiques superviseront les émetteurs de stablecoins, ceux dont la capitalisation boursière dépasse 10 milliards de dollars étant soumis à la supervision fédérale. L’un des principaux objectifs à long terme de la législation est de renforcer la domination du dollar américain dans l’écosystème des actifs numériques. Ce qui souligne l’importance croissante accordée par le gouvernement à la réglementation et à la légitimation des stablecoins sous la présidence Trump.