- L’initiative blockchain d’Elon Musk, qui fait l’objet de rumeurs, pourrait redéfinir les finances publiques, en augmentant la transparence et l’efficacité des dépenses publiques.
- Alors que d’autres pays font progresser leurs stratégies en matière de blockchain, les États-Unis risquent d’être distancés s’ils n’accélèrent pas l’adoption, éventuellement avec Cardano ou d’autres réseaux similaires.
Dans la continuité d’une récente mise à jour de la CNF, qui évoquel’intérêt d’Elon Musk pour la blockchain afin d’optimiser l’efficacité du gouvernement américain, la spéculation s’intensifie.
Alors que des pays comme l’Estonie et les Émirats arabes unis ont déjà mis en œuvre des solutions blockchain à grande échelle, l’implication de Musk pourrait élever la technologie à un niveau entièrement nouveau.
La blockchain au service des dépenses publiques : un changement de donne
Ernst & Young (EY) a été à l‘avant-garde de l’intégration de la blockchain dans les finances publiques, son outil Public Finance Manager (PFM) étant déjà utilisé par des agences mondiales et la ville de Toronto. Paul Brody, responsable mondial de la blockchain chez EY, estime que la blockchain pourrait révolutionner les marchés publics en suivant chaque dollar dépensé et en appliquant automatiquement les contrats, réduisant ainsi l’inefficacité et la corruption.
Dans les applications du secteur privé, des entreprises comme Microsoft ont déjà réduit les coûts d’administration des contrats de 40 % en utilisant des contrats intelligents. Malgré ses avantages, l’adoption de la blockchain au sein du gouvernement se heurte à des résistances. John Deaton, ancien candidat au Sénat américain, affirme que les politiciens de carrière craignent la transparence qu’apporte la blockchain, car elle dévoilerait chaque dollar dépensé par le contribuable.
En outre, Naseem Naqvi, président de la British Blockchain Association, affirme que les décideurs politiques américains ont besoin d’une meilleure formation sur le potentiel de la blockchain. Moins de 20 % des membres du Congrès s’engagent dans l’élaboration de politiques liées à la blockchain.
La course mondiale à la blockchain : les États-Unis sont-ils à la traîne ?
Des pays comme la Chine, l’Inde, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà élaboré des feuilles de route nationales pour la blockchain, tandis que l’Estonie a pleinement intégré la blockchain dans ses activités gouvernementales. L’infrastructure numérique de l’Estonie, qui comprend le vote électronique, la fiscalité et les soins de santé, a permis au pays d’économiser 2 % de son PIB par an. De même, l’initiative Smart Dubai des Émirats arabes unis permet d’économiser 3 milliards de dollars par an, en éliminant des millions d’heures d’inefficacité bureaucratique.
Si les États-Unis devaient mettre en place un système de finances publiques basé sur la blockchain, cela pourrait provoquer une onde de choc dans le monde entier. L’implication présumée de Musk dans le développement de la blockchain pourrait être le catalyseur qui accélère l’adoption généralisée de la blockchain, la faisant passer du statut de technologie de niche à celui de norme mondiale.
Finance et impact sur le marché
Parmi les crypto-monnaies en jeu, la blockchain de Cardano, connue pour son évolutivité et ses partenariats avec les gouvernements, pourrait être un concurrent de poids dans la vision de Musk pour un système plus efficace et plus transparent.
Au moment de la rédaction, Cardano (ADA) se négocie à 0,9624 $, en hausse de 3,06% au cours de la dernière journée et de 0,72% au cours de la dernière semaine. Voir le graphique des prix de l’ADA ci-dessous.