- Craig Wright est tenu d’afficher un avis juridique sur son site web pendant six mois à la suite d’une décision de justice déclarant qu’il n’est pas Satoshi Nakamoto.
- Au début de l’année, un tribunal britannique a jugé que Craig Wright avait menti « de manière extensive et répétée ». Il avait falsifié des documents pour étayer son affirmation autoproclamée d’être l’inventeur du bitcoin.
Une décision de justice britannique rendue au début de l’année affirme que l’informaticien australien Craig Wright n’est pas le créateur de Bitcoin qu’il s’est autoproclamé. Le tribunal a établi que M. Wright avait menti « de manière extensive et répétée » et qu’il avait falsifié des documents pour étayer son affirmation autoproclamée d’être l’inventeur de Bitcoin.
À la suite de la décision du juge, « Satoshi Nakamoto » a été contraint de modifier son site web en y ajoutant une mention légale affichant les conclusions du tribunal. Selon la décision, l’avis doit être affiché sur son site web pendant au moins six mois.
L’avis publié sur son site web indique que M. Wright a menti « de manière extensive et répétée » lors de procédures judiciaires en affirmant qu’il était Satoshi Nakamoto. En outre, l’avis comprend une annexe détaillant les documents falsifiés qui étayent son récit. L’avis indique également que M. Wright a gravement abusé des systèmes judiciaires du Royaume-Uni, de la Norvège et des États-Unis.
La bataille juridique, qui a débuté en 2021, a été menée par la Crypto Open Patent Alliance (COPA), une organisation à but non lucratif représentant les développeurs de Bitcoin. Le but, étant d’empêcher M. Wright de continuer à se proclamer Nakamoto. Il convient par ailleurs de noter que cette organisation est soutenue par des entités cryptographiques renommées telles que Jack Dorsey of the Block et Coinbase, ainsi que par des organisations telles que Human Rights Watch.
Selon la COPA, si Wright prétendait être Satoshi, il pourrait dicter le livre blanc du bitcoin et engager des actions en justice contre les développeurs et les critiques.
Le juge James Mellor, qui a supervisé l’affaire, a jugé sans ambiguïté. Wright a été reconnu coupable d’avoir menti au tribunal, en présentant des preuves falsifiées pour étayer son faux récit. S’agissant d’un cas grave, le juge James a renvoyé Wright et son associé, Stefan Matthews, devant le Crown Prosecution Service (service des poursuites de la Couronne) pour d’éventuelles accusations de parjure.
En plus d’inclure l’avis sur son site web, Craig Wright est censé publier l’avis sur toutes ses pages de médias sociaux et plates-formes en ligne. Alors que la publication de l’avis sur son site web est déjà en cours, Craig n’a pas encore publié l’avis sur les médias sociaux, conformément à l’ordonnance.
Cette affaire a provoqué une onde de choc dans la communauté cryptographique. Elle constitue un pas en avant vers la transparence et la vérité dans un secteur souvent critiqué pour son manque de réglementation adéquate. Cette décision a également éclairé la communauté Bitcoin, qui peut désormais aller de l’avant sans que M. Wright ne prétende être le fondateur de Bitcoin.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, le cours du bitcoin s’établit à 64 773,30 dollars, soit une hausse de 11,92 % au cours de la semaine écoulée, avec une capitalisation boursière de 1,276 trillion de dollars.