- Charles Hoskinson, de Cardano, propose de mettre en place des protocoles contrôlés par la communauté pour contrer le « monopole » d’Apple et de Google.
- Hoskinson souligne que l’industrie des crypto-monnaies dispose des outils nécessaires pour construire des protocoles permettant de surmonter la censure et de créer une « nouvelle façon » de conserver l’information.
Alors que l’ère Trump touche à sa fin, la transition du pouvoir à Washington a été tumultueuse. Le président actuel a prononcé une série de discours qui ont conduit à la suspension de ses comptes Twitter, Facebook et autres grands réseaux sociaux. Par la suite, Google a également supprimé le réseau social « Parler » de sa plateforme pour avoir reproduit le prétendu message de « violence » de Trump et de ses partisans. Apple menace à présent de prendre la même mesure.
Au milieu de cette controverse, le PDG de l’IOHK et inventeur de Cardano, Charles Hoskinson, s’est prononcé contre le « monopole » apparemment exercé par ces sociétés. Hoskinson estime que ces entreprises « abusent » de leur pouvoir. En réponse à un rapport de Reuters, Hoskinson a tweeté:
Merci à Apple de rendre les crypto-monnaies encore plus importantes. Continuez à abuser de votre plateforme et à détruire la liberté d’expression. J’ai hâte de construire des protocoles ouverts qui vous permettront de manger votre déjeuner.
Les entreprises comptant des milliards d’utilisateurs comme Apple, qui ont une grande influence sur l’économie en raison de leur taille, avec des actionnaires et des entreprises publiques, ne peuvent pas être traitées comme n’importe quelle autre entreprise privée, selon l’inventeur de Cardano. Hoskinson estime que l’information est le « pétrole du 21e siècle » et que, par conséquent, le progrès du monde dépend de l’absence de contrôle absolu d’une seule entité.
Collectivement, ces plates-formes massives (Apple, Google, Twitter, Facebook, entre autres) ont le contrôle sur ce que vous voyez, pensez, votre expression ou l’absence de celle-ci (…) La réalité est que ces plates-formes doivent devenir des protocoles, j’ai toujours cru cela. Nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement pour contrôler la politique monétaire, nous ne pouvons pas faire confiance à la Réserve fédérale (…).
Les crypto-monnaies sont une réponse au manque de confiance des gens dans l’ancien système financier. L’industrie a récemment dépassé le trillion de dollars en capitalisation boursière. Hoskinson pense qu’au cours de la prochaine décennie, l’industrie continuera à se développer en raison de l’adoption massive par les gens qui cherchent à créer un contrepoids à la centralisation des gouvernements et des géants de l’industrie.
S’ils ne peuvent pas être contrôlés et que nous ne pouvons pas les contrôler avec le vote, notre seule option non violente est de nous retirer. C’est ce que nous avons fait avec les crypto-monnaies (…) L’année dernière, cette vérité a été apprise par des millions de personnes dans le monde entier.
L’inventeur de Cardano : les communautés doivent avoir le contrôle
En ce sens, Hoskinson estime que la technologie qui sous-tend les crypto-monnaies devrait « s’étendre à la nouvelle économie » et faire partie de la décentralisation de l’information, la nouvelle unité de valeur dans la création de la richesse au cours du siècle actuel.
L’information doit être libérée des marchés dans lesquels elle existe et des gardiens de la porte d’entrée dans laquelle elle se trouve (…) Nous devons créer des protocoles pour nous aider à faire en sorte que nous ne puissions pas être déplatés et censurés. En particulier pour qu’une idéologie ne puisse pas manipuler le dialogue et empêcher la liberté de pensée (…)
Hoskinson a souligné que l’industrie des crypto-monnaies dispose des outils nécessaires pour construire des protocoles permettant de surmonter la censure et de créer une « nouvelle façon » de conserver l’information. Une solution proposée par l’inventeur de Cardano est de permettre aux utilisateurs d’un réseau social de faire des vérifications auprès de fournisseurs externes en installant une application.
Ainsi, il y aurait un afflux d’informations « diverses », et les utilisateurs pourraient choisir ou comparer différents points de vue. En ce sens, il a de nouveau souligné que ce pouvoir ne peut être exercé par une entité centralisée et s’est opposé au retour d’une « ère noire moderne ». Hoskinson a conclu:
Il vaut mieux prendre le risque de la liberté que la sécurité d’une prison.
