- L’éditorial du blog Liberty Street Economics de la Réserve fédérale de New York a classé les bitcoins comme une autre forme de monnaie fiduciaire.
- La rédaction est critiquée par les experts pour avoir des concepts et des arguments incorrects.
Sous le titre « Bitcoin Is Not A New Kind of Money », un éditorial du blog de la Réserve fédérale de New York assimile Bitcoin à de l’argent fiduciaire. Écrit par Michael Lee, économiste du groupe de recherche et de statistiques de la Banque de la Réserve fédérale de New York, et Antoine Martin, vice-président senior. Depuis sa publication, il a fait l’objet de critiques de la part des membres de la communauté des crypto-monnaies.
La position de la Réserve fédérale est notoirement opposée à Bitcoin. Dans une publication de la branche de la Réserve fédérale de Kansas City, aux États-Unis, elle a déclaré que Bitcoin n’est ni de l’or numérique ni un refuge en cas de crise économique. La publication fait une étude sur la performance de 3 types d’actifs: l’or, les bons du Trésor et Bitcoin. Elle conclut que seuls les bons du Trésor ont servi de refuge en temps de crise au cours des dix dernières années.
Le bitcoin n’est pas une nouvelle sorte de monnaie ?
Selon la publication, les bitcoins et les cryptocurrences telles que l’Ethereum, le Litecoin et le XRP, sont de l’argent mais pas un nouveau type d’argent, comme cela est devenu populaire. Au contraire, l’éditorial affirme que la monnaie ayant les caractéristiques du Bitcoin existe depuis des siècles, mais ce qui est nouveau dans les cryptocurrences n’est pas dans leurs propriétés intrinsèques mais dans leur mécanisme d’échange. En ce sens, ils font une distinction entre 3 types de monnaie et 3 types de mécanismes d’échange.
Selon l’éditorial, les trois types de monnaie sont : la monnaie fiduciaire, la monnaie soutenue par un actif et la monnaie soutenue par une institution. Selon l’éditorial, les bitcoins font partie de la monnaie fiduciaire. Les auteurs définissent la monnaie fiduciaire comme les objets qui n’ont pas de valeur en soi, mais qui l’acquièrent en croyant qu’ils peuvent être échangés contre des biens et des services. Ils font une autre distinction et affirment que bien que le papier-monnaie d’un billet de 20 dollars, par exemple, n’ait aucune valeur en soi, il est différent de la « monnaie fiduciaire pure » parce qu’il est émis par une banque centrale. Ce fait lui confère une caractéristique de « cours légal » que n’ont pas les bitcoins ou les autres cryptocurrences.
Cependant, comme l’a souligné le fondateur de Castle Island Ventures, Nic Carter, l’étude donne une définition erronée de l’argent flou. Carter s’est dit impressionné par « l’ignorance, la mauvaise classification et l’abus de langage » de la part de la Réserve fédérale de New York. De même, Carter a souligné que la monnaie fiduciaire est émise par décret:
fiat signifie « par décret ». Personne ne décrète ou n’insiste pour que les pièces de monnaie aient une quelconque valeur. Personne n’impose leur valeur à la pointe d’un fusil. Je sais que nous sommes dans une ère post-structuraliste où le sens des mots n’a pas d’importance, mais cmon. Faites mieux.
En ce qui concerne les moyens d’échange de l’argent, l’éditorial fait également une distinction entre l’échange physique, électronique et l’échange par l’intermédiaire d’un tiers de confiance. Bitcoin entre dans une nouvelle catégorie, selon l’éditorial, les transferts électroniques sans intermédiaire de confiance. Par conséquent, il conclut ce qui suit sur Bitcoin:
Les bitcoins ne sont pas un nouveau type de monnaie. Il est plus juste de considérer les bitcoins comme un nouveau type de mécanisme d’échange qui peut soutenir le transfert d’argent ainsi que d’autres choses.
