- Altvest Capital devient la première entreprise publique africaine à adopter le bitcoin comme actif stratégique de réserve, suivant ainsi la tendance mondiale des entreprises.
- La société prévoit d’étendre ses avoirs en bitcoins, en levant des fonds par le biais d’une vente d’actions afin de renforcer sa stratégie financière dans le contexte des défis économiques en Afrique.
Une autre société publique considère le bitcoin comme son principal actif de réserve. Cette fois, c’est Altvest Capital, une société d’investissement dont le siège est à Johannesburg, qui crée des vagues dans l’histoire financière africaine. Altvest est la première entreprise publique du continent à intégrer le bitcoin dans sa stratégie de trésorerie.
Warren Wheatley, PDG d’Altvest, n’expérimente pas ce choix. Selon lui, le bitcoin est « une véritable protection contre les turbulences économiques et la dévaluation des monnaies », et pas seulement un autre actif numérique.
Le rand sud-africain a été mis à rude épreuve ces derniers temps ; il ne s’agit donc pas d’une action illogique. Altvest souhaite protéger la valeur de ses actifs contre les incertitudes du marché en transférant une partie de ses réserves vers le bitcoin.
Altvest Capital Makes History with Bitcoin !
Altvest Capital becomes the first publicly traded listed company in Africa to adopt Bitcoin as strategic treasury asset, reinforcing our commitment to innovation, resilience, and alternative investments.
With Bitcoin’s scarcity,… pic.twitter.com/3AI7I7bj5L
— Altvest Capital (@CapitalAltvest) February 21, 2025
Suivre les géants mondiaux : La stratégie audacieuse d’Altvest en matière de bitcoins
La démarche d’Altvest rappelle les tactiques utilisées par des entreprises telles que Strategy aux États-Unis et Metaplanet au Japon. Ces deux entreprises ont déjà des réserves en bitcoins. Altvest n’agit donc pas seule, elle ne fait que suivre une tendance mondiale croissante.
Ce choix soulève toutefois une question majeure : Le bitcoin peut-il vraiment être une solution pour les sociétés d’investissement africaines ?
Ou s’agit-il simplement d’une spéculation dangereuse ? Pour Altvest, la solution est évidente. Pour accroître ses avoirs en bitcoins, elle a même l’intention de lever environ 200 millions de rand, soit environ 10 millions de dollars, par le biais d’une vente d’actions. S’il ne s’agit pas là d’un engagement significatif, qu’en est-il alors ?
Bitcoin et Stablecoins : Un changement financier en Afrique ?
L’Afrique est manifestement confrontée à des problèmes économiques très difficiles. Dans de nombreux pays, le changement de monnaie, l’inflation et l’accès restreint aux services financiers modernes sont des problèmes qui subsistent. C’est là que le bitcoin trouve une application en tant que substitut.
Mais le bitcoin n’est pas le seul à commencer à jouer un rôle important en Afrique. Yellow Card est l’un des services basés sur les stablecoins qui se développent régulièrement. Cette société, qui vise à étendre sa solution stablecoin à 20 pays africains, a réussi à lever 33 millions de dollars en capital de série C.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, en utilisant des stablecoins tels que USDT, USDC et PYUSD, leur service permet aux entreprises de faciliter les transactions transfrontalières.
Yellow Card a traité des transactions d’une valeur de 3 milliards de dollars depuis son lancement en 2019. Cela indique qu’en particulier dans les régions où le secteur bancaire est encore peu développé, la demande de solutions financières basées sur les actifs numériques est en hausse.
Une nouvelle ère pour le bitcoin dans le commerce africain ?
L’adoption du bitcoin comme actif de réserve par Altvest pourrait inspirer d’autres entreprises africaines. Sera-ce le début d’un changement significatif dans les politiques de trésorerie des entreprises du continent ? L’avenir nous le dira.
Quoi qu’il en soit, cette action indique clairement une chose : le bitcoin n’est plus seulement un actif spéculatif pour les grandes entreprises. Certaines l’intègrent déjà dans leur plan financier à long terme.