- Ethena Labs a frappé 225 millions de dollars en jetons BUIDL, portant le total de ses avoirs à 1,29 milliard de dollars.
- Plus de 90 % du soutien de l’USDe provient désormais du fonds BUIDL tokenisé de BlackRock.
Ethena Labs a frappé 225 millions de dollars supplémentaires de jetons BUIDL auprès de BlackRock. Avec cette frappe, la propriété totale de BUIDL par Ethena atteint désormais 1,29 milliard de dollars, selon Arkham.
Le jeton BUIDL lui-même est une version tokenisée d’un fonds du marché monétaire géré par BlackRock. Ce dernier contient des actifs tels que des liquidités, des obligations d’État américaines à court terme et des accords de mise en pension. De plus, le jeton a été lancé dans le cadre d’une collaboration entre BlackRock et Securitize.
ETHENA NOW HOLDS OVER $1B OF BLACKROCK BUIDL TOKENS
ETHENA JUST MINTED $225M BUIDL-I CLASS pic.twitter.com/HRmuO6fuyP
— Arkham (@arkham) March 25, 2025
Quand plus de 90 % proviennent d’un seul panier
USDe, le stablecoin synthétique d’Ethena, est désormais soutenu par 1,4 milliard de dollars d’actifs. Il est intéressant de noter que plus de 90 % de cette somme provient du jeton BUIDL lui-même. Le reste provient de Tether (USDT) et d’USD Coin (USDC).
On peut dire qu’Ethena s’appuie désormais sur les performances du jeton BlackRock pour la vie de l’USDe. D’une part, cela leur donne une base solide, car ils sont soutenus par des instruments clairs et légaux. Mais d’un autre côté, ce type de dépendance peut aussi être un casse-tête si, à un moment ou à un autre, un changement de politique intervient de la part de ses partenaires.
Par exemple, Ethena GmbH, une filiale d’Ethena Labs basée en Allemagne, a récemment été interdite par la BaFin, l’autorité de régulation financière allemande. CNF a rapporté que la BaFin leur a interdit de proposer publiquement le stablecoin USDe dans la région. Par conséquent, la distribution de l’USDe en Allemagne a officiellement cessé depuis lors.
Surfer sur la vague des bons du Trésor tokenisés
Le contexte de l’action agressive d’Ethena peut être compris si l’on examine les conditions actuelles du marché. La tokenisation des actifs basés sur la dette du gouvernement américain est une tendance. De plus, la capitalisation boursière de ce secteur a atteint 5,2 milliards de dollars. En fait, le rendement moyen offert est de 4,34 %, ce qui est assez attrayant par rapport aux taux d’intérêt inférieurs de l’épargne.
Ethena pourrait profiter de cette dynamique. À l’heure où de nombreux investisseurs particuliers éprouvent des difficultés à accéder à des instruments financiers « sérieux », Ethena tente de jeter un pont entre le monde de la finance traditionnelle et celui de la finance dématérialisée. Elle sait que les gens ne recherchent pas seulement des crypto-monnaies « célèbres » sur X, mais aussi des actifs qui peuvent générer des rendements réels.
Comment Ethena envisage d’ouvrir DeFi à tous
Toujours en mars, Ethena Labs et Securitize ont également annoncé le lancement d’une nouvelle blockchain appelée Converge. Cette blockchain sera compatible avec la machine virtuelle Ethereum et est conçue pour offrir aux investisseurs particuliers un accès plus large aux applications DeFi et aux produits institutionnels.
Converge est comme une nouvelle route à péage reliant la ville de DeFi à la ville de Wall Street. Tout le monde peut y passer, à condition de connaître l’itinéraire.
Pendant ce temps, à l’heure où nous mettons sous presse, l’ENA s’échange à environ 0,4242 $, en hausse de 1,96 % au cours des dernières 24 heures et de 14,88 % au cours des 7 derniers jours.
Emirates NBD s’inspire du modèle de BlackRock
Il est intéressant de noter qu’Ethena n’est pas la seule à être de plus en plus proche de BlackRock. La banque Emirates NBD, basée à Dubaï, a également conclu un partenariat avec le géant de la gestion d’actifs. L’objectif est de permettre à ses clients de gestion de fortune d’accéder à des classes d’actifs alternatives.
L’accent est mis sur les marchés privés, y compris le crédit privé et les multi-alternatives. C’est le signe que le monde financier traditionnel commence lui aussi à adopter une structure semblable à celle de DeFi. Mais sa propre version, bien sûr, avec un goût plus « officiel ».