- L’accord de prêt du FMI, d’un montant de 1,4 milliard de dollars, exige du Salvador qu’il dissolve la fiducie Fidebitcoin. Le pays doit aussi publier des états financiers vérifiés pour les deux plateformes.
- Le gouvernement doit également révéler les avoirs publics en BTC, y compris les détails des portefeuilles, et des contrôles de conformité sont prévus tout au long de l’année 2025.
Après avoir obtenu 1,4 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI), le Salvador, pays favorable à Bitcoin, est confronté à la pression de la surveillance financière. Surtout, en ce qui concerne les avoirs en BTC du pays.
Conformément au récent accord entre le Salvador et le FMI, le gouvernement de Nayib Bukele devra mettre en place une participation publique au portefeuille Chivo, un portefeuille BTC parrainé par l’État. L’accord exige également que le gouvernement cesse d’utiliser les fonds des contribuables dans Chivo d’ici juillet 2025. Le mois dernier, le Salvador a dû mettre fin au cours légal du bitcoin. En effet, le FMI avait invoqué des problèmes de stabilité financière, comme nous l‘avons souligné dans notre précédent article.
De plus, le pays latino-américain doit dissoudre la fiducie Fidebitcoin. Elle était initialement créée pour soutenir l’adoption de Bitcoin, et publier des états financiers audités pour Fidebitcoin et le portefeuille Chivo.
Par ailleiurs, pour améliorer la transparence, le gouvernement devrait divulguer tous les avoirs en BTC des institutions publiques. Il doit donc soumettre au Fonds monétaire international (FMI) une liste détaillée des adresses des portefeuilles froids et chauds, ainsi que les montants exacts détenus. Afin de suivre ces progrès, le FMI, de son côté, a prévu des contrôles de conformité en mars, juin, juillet et décembre 2025.
L’institutuion a déclaré que ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une gestion des risques nécessaire. L’organisme internatinale surveille de plus près l’expérience audacieuse du Salvador visant à intégrer Bitcoin dans le système financier du pays.
Demande d’une plus grande transparence dans l’accord de 1,4 milliard de dollars conclu par le Salvador avec le FMI
Malgré l’appel du FMI à une plus grande responsabilité financière, l’accord de prêt de 1,4 milliard de dollars ne contient pas de dispositions claires sur l’allocation et le suivi des fonds. Plusieurs critiques ont également souligné une baisse de la transparence sous l‘administration du président Nayib Bukele.
Après avoir repris le pouvoir en 2019, Bukele a systématiquement affaibli le cadre de transparence du pays. il a modifié les lois pour limiter l’accès du public aux informations sur les dépenses du gouvernement, les déclarations d’actifs et même l’identité des conseillers législatifs.
Le FMI a déclaré que le prêt était un pas en avant vers l’amélioration de la gouvernance et de la discipline fiscale. Toutefois, l’absence de mécanismes de contrôle a suscité des doutes quant à l’efficacité de ces mesures dans la pratique.
Bien que le FMI ait demandé au Salvador de réduire ses achats de bitcoins, le pays latino-américain a continué à ajouter cet actif. Le mois dernier, le Salvador a ajouté 21 bitcoins pour une valeur d’investissement de 1,1 million de dollars. Ce qui a porté le total de ses avoirs en BTC à 6 067 BTC d’une valeur d’environ 600 millions de dollars, comme nous l’avons souligné dans notre précédent article.
Une chose qui pourrait soulager le Salvador serait que les États-Unis envisagent une réserve stratégique de bitcoins, comme mentionné dans notre article. Si le récent décret du président Trump est approuvé par le Congrès, il pourrait ouvrir la voie à l’adoption de Bitcoin par d’autres pays.