- Le sénateur de l’État de New York, James Sanders, présente un projet de loi proposant la création d’un groupe de travail sur les crypto-monnaies composé de 17 membres. Le groupe est chargé d’examiner les cas d’utilisation des crypto-monnaies et les systèmes connexes.
- Il va aussi évaluer l’état des crypto-monnaies à New York, les bourses opérant dans l’État et l’impact des crypto-monnaies sur les recettes fiscales de l’État et des collectivités locales.
Pour évaluer l’impact des crypto-monnaies et de la technologie blockchain sur l’économie new-yorkaise, le sénateur James Sanders Jr. a présenté la loi sur l’étude des crypto-monnaies et de la blockchain dans l’État de New York. La proposition de loi, dévoilée mercredi, vise à établir un groupe de travail de 17 membres dédié à la recherche sur le rôle des actifs numériques et des innovations de la blockchain dans le secteur financier de l’État.
Le projet de loi est actuellement examiné en commission et doit faire l’objet d’un débat et d’un vote à l’Assemblée d’État et au Sénat avant d’être envoyé au gouverneur pour approbation.
Champ d’action du groupe de travail sur les cryptomonnaies et la blockchain
En analysant le projet de loi, la CNF a constaté que le groupe de travail se concentrera sur plusieurs domaines clés. Parmi ces filières, il y a l’évaluation du marché des crypto-monnaies de New York, le nombre de monnaies numériques échangées et les opérations des échanges de crypto-monnaies dans l’État. Il évaluera également l’impact de la crypto-monnaie et de la technologie blockchain sur les recettes fiscales de l’État et des collectivités locales. Dans le même temps, il analysera les effets environnementaux de l’exploitation minière des crypto-monnaies.
Comme indiqué dans une note d’information de 2022, New York a toujours adopté une position prudente à l’égard du minage de crypto-monnaies. Cette année-là, l’Assemblée de l’État de New York a adopté un projet de loi imposant une interdiction de deux ans sur toutes les installations de minage de crypto-monnaies à preuve de travail (PoW).
En outre, le groupe de travail comparera les réglementations de New York en matière de crypto-monnaie à celles d’autres États et de centres financiers mondiaux. L’objectif est d’identifier les forces concurrentielles et les lacunes réglementaires. S’il est adopté, le projet de loi exigera que les membres du groupe de travail soient nommés dans un délai de 90 jours et que le rapport final soit remis au plus tard le 15 décembre 2027. Ce rapport comprendra des recommandations législatives et réglementaires, façonnant l’avenir des politiques de New York en matière de crypto et de blockchain.
Actuellement, New York applique certaines des réglementations cryptographiques les plus strictes des États-Uni. C’est en raison du cadre BitLicense introduit en 2015, qui exige que les entreprises de crypto-monnaie obtiennent une BitLicense auprès du NYDFS pour opérer dans l’État.
New York abrite le New York Stock Exchange (NYSE) et le NASDAQ, deux des bourses les plus importantes au monde. Le secteur financier représente près de 20 % des recettes fiscales de l’État, d’où l’importance pour les décideurs politiques de rester à la pointe des innovations financières. Toutefois, New York doit faire face à la concurrence croissante d’autres centres financiers, notamment Tokyo, Londres et Shanghai.
Hong Kong est particulièrement en avance dans ce domaine, la Securities and Futures Commission (SFC) ayant récemment accordé des licences à Panthertrade et YAX. En outre, OSL, HashKey et HKVAX, entre autres, ont déjà obtenu des licences similaires. Hong Kong s’efforce ainsi clairement de s’imposer comme une plaque tournante de premier plan pour le négoce des actifs numériques.
Actuellement, 20 États américains évaluent des propositions de création d’une réserve stratégique de bitcoins (Strategic Bitcoin Reserve – SBR). Des États comme l’Arizona et l’Utah ont fait avancer la législation, tandis que le Dakota du Nord a rejeté les projets de loi sur l’investissement dans les cryptomonnaies. Comme nous l’avons également indiqué dans notre récent article, la Caroline du Nord a proposé un projet de loi autorisant le trésorier de l’État à investir des fonds publics dans des actifs numériques qualifiés.