- L’entreprise française Spiko a lancé un fonds monétaire de bons du Trésor européens et américains sur le réseau Arbitrum Layer 2, d’une valeur de plus de 150 millions de dollars.
- Les données montrent que des actifs du monde réel d’une valeur de 17 milliards de dollars ont été transformés en jetons. Elles signalent aussi que 83 000 investisseurs détiennent ces actifs, qui vont du crédit privé à la dette du Trésor américain.
La société fintech française Spiko a lancé ses fonds monétaires sur Arbitrum, apportant plus de 150 millions de dollars d’actifs au réseau Layer 2.
(💙, 🧡)🤝🦔 We're excited to announce the native deployment of the Spiko U.S. and E.U. T-Bills Money Market Funds, two UCITS- and MMFR-compliant investment vehicles, on @arbitrum. pic.twitter.com/6iH5LaS2cq
— Spiko (@Spiko_finance) January 28, 2025
Spiko, l’un des leaders européens de la révolution de la tokenisation des actifs du monde réel (RWA), a révélé cette semaine que ses fonds monétaires en bons du Trésor européens et américains seront désormais disponibles sur Arbitrum One. Les deux fonds, qui se négocient sous les noms de USTBL et EUTBL, ont connu le plus grand succès en Europe, une région dans laquelle la tokenisation est encore naissante.
Les fonds de Spiko détiennent plus de 150 millions de dollars d’actifs et permettent aux investisseurs institutionnels et particuliers de participer à l’avenir de la finance. Les produits de l’entreprise sont stockés dans des portefeuilles autodétenus, sont conformes aux normes mondiales et aux réglementations européennes. Ils sont proposés en euros et en dollars américains, ce qui les ouvre à un public plus large.
Sur les raisons pour lesquelles la société a choisi Arbitrum pour déployer ses fonds tokenisés, Spiko a noté que le réseau Layer 2 « a été à l’avant-garde de l’adoption de RWA sur la chaîne. En particulier les bons du Trésor tokenisés, ce qui fait de ce déploiement une étape naturelle dans notre voyage. »
Nina Rong, responsable des partenariats chez Arbitrum, a commenté que le déploiement montre qu’Arbitrum peut « permettre des produits financiers conformes et réglementés tout en maintenant les normes de sécurité que les investisseurs institutionnels exigent. Nous sommes ravis de voir Spiko tirer parti de notre réseau pour apporter des bons du Trésor tokenisés à l’écosystème blockchain. »
Alors qu’Ethereum domine toujours l’arène de la tokenisation avec une part de marché de 55 %. Les réseaux de couche 2 se taillent de plus en plus une place dans le secteur avec des frais moins élevés et des transactions plus rapides. Arbitrum est l’un des leaders de l’espace Layer 2 et, malgré une baisse de 44 % des actifs détenus au cours des 30 derniers jours, il se classe parmi les dix premiers réseaux au niveau mondial.
Même des fonds massifs qui avaient commencé sur d’autres chaînes ont rejoint Arbitrum, notamment FOBXX, le fonds du marché monétaire du gouvernement américain géré par le gestionnaire d’actifs Franklin Templeton, qui pèse 1,5 trillion de dollars.
« L’expansion dans l’écosystème Arbitrum est une étape importante de notre parcours visant à renforcer nos capacités de gestion d’actifs grâce à la technologie blockchain », a commenté Roger Bayston, qui dirige les actifs numériques chez le géant de Wall Street.
La tokenisation occupe le devant de la scène
Les RWA tokenisés deviennent rapidement l’une des applications de la blockchain ayant le plus fort potentiel de croissance. Selon les données de RWA.xyz, plus de 83 000 investisseurs détiennent ces jetons dans le monde, qui représentent la propriété d’un actif réel. À l’échelle mondiale, près de 17 milliards de dollars d’actifs ont été tokenisés, le crédit privé se taillant la part du lion avec plus de 11,5 milliards de dollars. Parmi les autres domaines courants figurent les instruments de dette du Trésor américain, les matières premières et les fonds institutionnels alternatifs.
Des dizaines de réseaux de blockchain sont désormais engagés dans une course pour devenir la plaque tournante de la tokenisation. Parmi eux, IOTA, dont la dernière mise à jour du protocole, Reebased, lui confère une position unique pour soutenir les actifs tokenisés. Le fondateur d’IOTA, Dominik Scheiner, a déjà lancé un nouveau projet à Abou Dhabi pour donner des jetons aux bons du Trésor américain.
Toujours aux Émirats arabes unis, Mantra s’est associé au géant local de l’immobilier DAMAC pour tokeniser plus d’un milliard de dollars de ses actifs.