- Les efforts déployés par le bloc des BRICS en faveur de la dédollarisation et son importance croissante dans le remodelage de la dynamique économique mondiale ont suscité un vif intérêt en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
- Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a menacé d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays qui soutiennent une monnaie des BRICS pour défier le dollar américain.
Yury Ushakov, un proche du président russe Vladimir Poutine, a annoncé que 23 pays avaient officiellement demandé à rejoindre l’alliance des BRICS en 2025, selon le rapport du CNF. Le bloc, qui comprend le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, prévoit de s’étendre en accueillant des « nations partageant les mêmes idées » lors de ses prochains sommets.
Le bloc des BRICS connaît une expansion majeure
« L’association reste ouverte aux pays ayant des points de vue similaires. Actuellement, plus de 20 pays ont exprimé leur intérêt pour l’établissement d’un dialogue structuré avec les BRICS », a déclaré M. Ushakov lors d’une réunion d’information.
Parmi eux figurent l’Azerbaïdjan, le Bahreïn, le Bangladesh, le Burkina Faso, le Cambodge, le Tchad, la Colombie, le Congo et la Guinée équatoriale. D’autres pays sont également sur les rangs : le Honduras, le Laos, le Koweït, le Maroc, le Myanmar, le Nicaragua, le Pakistan, la Palestine, le Sénégal, le Sud-Soudan, le Sri Lanka, la Syrie, le Venezuela et le Zimbabwe.
Cela reflète en effet l’intérêt croissant pour les politiques du bloc et son influence émergente sur la scène mondiale. Il existe un attrait naturel pour les BRICS en raison de leurs efforts en faveur de la dédollarisation, qui devient aujourd’hui une alternative de plus en plus attrayante, a rapporté le CNF.
M. Ushakov a souligné que le processus de sélection des nouveaux membres sera compatible avec les objectifs et les valeurs du bloc. « Nous envisageons d’intégrer des nations qui s’alignent sur la vision des BRICS », a-t-il expliqué.
Récemment, les BRICS se sont positionnés comme un acteur clé dans le remodelage de la dynamique économique internationale. Leur importance croissante dans les affaires mondiales en a fait une plateforme attrayante pour les pays de diverses régions, dont l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine. Les discussions concernant les nouvelles demandes d’adhésion devraient donc se poursuivre lors des prochaines réunions des BRICS.
Trump menace d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays des BRICS
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a adressé un avertissement très sévère à plusieurs pays qui ont l’intention de créer une nouvelle monnaie en dehors du système du dollar américain. Il a menacé d’imposer des droits de douane de 100 % si ce plan était mis en œuvre.
M. Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a condamné l’alliance des BRICS dans Truth Social. Cette condamnation intervient en réponse aux efforts de dédollarisation du bloc, qui s’apprête à adopter la technologie blockchain pour remplacer le dollar par une monnaie numérique des BRICS.
« L’ère des pays qui s’éloignent du dollar américain pendant que nous ne faisons rien est terminée », a déclaré Trump. Il a averti : « Ces nations doivent garantir qu’elles ne créeront pas une monnaie des BRICS ou qu’elles ne soutiendront pas une autre monnaie pour défier le dollar. Sinon, ils peuvent oublier de vendre sur l’incroyable marché américain ».
Alors que les dirigeants du Brésil et de la Russie ont évoqué l’idée d’une monnaie commune des BRICS, des factions internes ont freiné l’élan. Entre-temps, la rhétorique récente de Trump a suscité un débat parmi les républicains, l’un d’entre eux ayant déclaré que le sénateur Ted Cruz avait mis l’accent sur la valeur stratégique des droits de douane.
« La menace de droits de douane a toujours donné des résultats », a déclaré M. Cruz en faisant référence aux négociations commerciales avec le Mexique et le Canada. D’autres estiment que les déclarations audacieuses de M. Trump font peut-être partie d’une stratégie de négociation plus large.